Alors que les spéculations sur son avenir en sélection se multiplient, Percy Tau a choisi de s’exprimer publiquement. L’attaquant sud-africain, âgé de 31 ans, a profité d’une interview pour répondre à ses détracteurs et réaffirmer sa volonté de continuer à représenter son pays. Mis à l’écart depuis plusieurs mois, il estime encore avoir un rôle à jouer dans un groupe en pleine évolution.
Une mise au point face aux critiques récurrentes
Absent depuis mars des terrains avec l’équipe nationale, Tau a vu son nom s’effacer des feuilles de match lors des qualifications pour le Mondial 2026. Une absence que certains justifient par son manque d’impact récent en club, notamment lors de son court passage à Qatar SC, où il n’a pas trouvé le chemin des filets en championnat. Pourtant, le joueur ne manque ni de lucidité ni de détermination : dans un échange franc, il a affirmé se sentir encore capable d’apporter sa contribution.
« Les critiques font partie du jeu, mais elles ne définissent pas un joueur », a-t-il rappelé. Conscient des attentes et du regard parfois dur du public, il a tenu à défendre son bilan tout en soulignant que le football traverse naturellement des cycles. Il refuse d’être écarté uniquement sur la base d’une période creuse et appelle à un jugement plus nuancé.
"My name will never change; I’m still Percy, and I’ll always try and give my best." – Percy Tau 🦁🎙️ pic.twitter.com/nNWTEel1Zt
— GOAL South Africa (@GOALcomSA) June 16, 2025
Un plaidoyer pour l’équilibre générationnel
Au cœur du débat, la question de la transition entre les générations prend une place centrale. Alors que certains prônent un renouvellement accéléré au profit des jeunes talents, Tau plaide pour une approche plus équilibrée. « On ne devrait pas sacrifier l’expérience sous prétexte de moderniser », insiste-t-il. Il juge contre-productif de marginaliser les joueurs d’expérience simplement en raison de leur âge, rappelant que le mélange entre jeunesse et vécu est souvent la clé du succès d’une sélection.
Avec une touche d’humour, il souligne : « J’ai 31 ans, mais parfois on me parle comme si j’en avais 38 ! » Pour lui, les anciens doivent continuer à encadrer les plus jeunes, en apportant leur vécu des grandes compétitions et leur sens du collectif.
Percy Tau n’a pas dit son dernier mot. Malgré les critiques et les doutes, il reste convaincu de pouvoir contribuer aux objectifs des Bafana Bafana. Son discours relance une réflexion essentielle sur la place des cadres dans les équipes nationales, alors que la CAN 2025 et les prochaines échéances mondiales approchent à grands pas.