Samuel Eto’o est une fois de plus dans la tourmente. Le patron de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) est accusé d’avoir perçu personnellement de l’argent lié à l’organisation de deux matchs amicaux de la sélection nationale en 2023. Une affaire explosive qui secoue de nouveau le football camerounais.
Des fonds versés sur son compte personnel
Tout est parti de documents bancaires ayant fuité en ligne ces derniers jours. Ils révèlent que des virements liés aux rencontres Cameroun–Mexique et Cameroun–Russie ont été effectués non pas vers la Fecafoot, mais directement sur un compte personnel au nom de Samuel Eto’o. Selon les informations disponibles, ces fonds correspondraient à des recettes commerciales ou des droits d’organisation. La révélation a immédiatement déclenché une vague de critiques, accentuées par le silence initial de la Fédération sur cette opération inhabituelle.
Un proche du président de la Fecafoot a tenté d’apaiser la polémique, expliquant que le transfert avait été validé en interne, et motivé par des restrictions bancaires internationales. Le blocage de certains flux liés à la Russie et les difficultés de transfert dans certaines zones auraient, selon lui, obligé à utiliser ce canal personnel comme solution temporaire.
🔴 Samuel Eto’o dans la tourmente car il aurait perçu, sur son compte personnel (en lieu et place de celui de la fédération), des fonds liés à l’organisation de deux matchs amicaux des Lions indomptables, face au Mexique et à Russie.💰🇨🇲
Un proche de ce dernier confirme et… pic.twitter.com/YfEk3Ok555
— AllezLesLions (@AllezLesLions) June 20, 2025
Une gouvernance encore remise en question
Samuel Eto’o, de son côté, rejette toute idée de malversation. Dans une déclaration relayée par Jeune Afrique, il parle d’une “manipulation médiatique” orchestrée par ses opposants. L’ancien attaquant du Barça assure n’avoir jamais détourné le moindre centime et évoque une cabale politique contre ses réformes.
Mais les zones d’ombre persistent. Aucune preuve publique ne permet de retracer l’usage des fonds. La Fecafoot, déjà critiquée pour son manque de transparence, se retrouve de nouveau pointée du doigt. Et la question reste entière : pourquoi une telle opération n’a-t-elle pas été communiquée plus tôt, si tout était légal et validé ?
Dans ce climat tendu, la pression monte. Reste à savoir si une enquête – indépendante ou interne – viendra clarifier les faits. En attendant, ce nouvel épisode ternit encore un peu plus l’image d’un dirigeant aussi admiré que controversé.