La scène du football sénégalais connaîtra un nouvel épisode politique majeur le 2 août prochain. Augustin Senghor, président en exercice de la Fédération Sénégalaise de Football depuis 2009, a confirmé sa volonté de se représenter comme confirmé par Wiwsport. L’homme fort du football local, désormais figure incontournable sur le continent, entend prolonger une longévité déjà remarquable à la tête de l’institution.
L’information a été confirmée à ses proches collaborateurs, mais aussi à d’autres acteurs engagés dans la course à la présidence. Ce choix intervient alors qu’un débat de fond agite les milieux sportifs au Sénégal : faut-il ouvrir un nouveau cycle, ou miser sur la continuité ?
Un scrutin sous tension et des ambitions affirmées
Parmi ses concurrents, Mady Touré, patron de l’académie Génération Foot, fait figure d’adversaire sérieux. Il promet un changement en profondeur : refonte des textes de la fédération, meilleure place pour les clubs amateurs, et décentralisation du fonctionnement des ligues.
Le calendrier du processus électoral est d’ores et déjà établi : dépôt des candidatures entre le 13 et le 24 juin, vérification des dossiers jusqu’au 1er juillet, puis publication de la liste provisoire des candidats le 2. La phase des recours sera ouverte jusqu’au 10 juillet, et la liste finale connue le 11.
Président de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) depuis 2009, Me Augustin Senghor devrait bel et bien se lancer dans la course pour un cinquième mandat.
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— La SSPP Le Soleil (@LeSoleilonline) June 20, 2025
Bilan chargé et avenir incertain pour Me Senghor
Sous la direction de Me Senghor, le football sénégalais a franchi un cap important. De la victoire historique à la CAN 2022 à une régularité retrouvée sur la scène mondiale, les résultats parlent pour lui. Mais après quatre mandats, certains estiment qu’il est temps de passer la main.
L’enjeu de cette élection dépasse donc la simple reconduction d’un président : il interroge sur la gouvernance, le renouvellement des élites sportives, et l’équilibre entre continuité et rupture. Le verdict tombera début août.