Un demi-million d’euros aurait disparu sans explication dans les comptes de la Fédération congolaise de football. La FIFA sort enfin de son silence et demande des comptes, alors que la justice locale commence à se pencher sérieusement sur l’affaire.
Des fonds dédiés au football féminin introuvables
La FECOFOOT traverse une zone de turbulences comme elle en a rarement connue. L’affaire remonte à la période Covid, mais les révélations, elles, sont plus récentes. Des fonds destinés au développement du football féminin, soit environ 500 000 euros, n’auraient jamais été utilisés à cette fin. D’après plusieurs sources, notamment Sport News Africa et The Guardian, ces sommes auraient purement et simplement disparu. À l’époque, la FIFA n’avait pas réagi publiquement. Mais la pression médiatique et les nouvelles pièces versées au dossier ont changé la donne.
Le président de la Fédération congolaise de #football est accusé d'avoir détourné 1,3 million$ de fonds de la #FIFA, dont près de 500.000$ destinés à l'équipe féminine du pays. Jean-Guy Blaise Mayolas pourrait être inculpé de blanchiment d'argent et de faux. Il a été arrêté fin… pic.twitter.com/26mMAIqimK
— Me Thierry Granturco (@Me_Granturco) July 13, 2025
Une réponse attendue de Zurich, une enquête en route à Brazzaville
Ces derniers jours, l’instance dirigeante du football mondial a exigé des explications. La commission d’éthique de la FIFA aurait même auditionné plusieurs responsables congolais, sans confirmer officiellement l’ouverture d’une procédure. En parallèle, la justice congolaise est entrée dans la danse. Le président de la Fédération, Jean-Guy Blaise Mayolas, serait dans le viseur des enquêteurs pour une série d’accusations graves : blanchiment, faux documents, création de structures fictives et usage détourné de subventions.
Pire encore, le montant global du préjudice pourrait dépasser le million d’euros, en incluant d’autres aides allouées au centre technique d’Ignié. À cela s’ajoutent des factures non justifiées et des virements jugés suspects. Déjà fragilisée plus tôt dans l’année par une suspension de la FIFA pour ingérence politique, la FECOFOOT risque désormais des sanctions autrement plus lourdes.