Djamel Belmadi sort enfin de silence. L’ancien sélectionneur de l’Algérie a pris la parole pour s’adresser aux Algériens à travers une lettre ouverte poignante. Il dévoile les coulisses tendues de son départ de la sélection. Il a livré un véritable cri du cœur où il mêle déception, colère contenue et appel à la réconciliation.
Une séparation mal digérée
Depuis l’élimination précoce des Verts à la CAN 2023, le silence de Belmadi avait laissé place aux rumeurs. Certains l’imaginaient prêt à tourner la page, d’autres espéraient encore un retour. Il est revenu sur ce qu’il qualifie de licenciement brutal, sans égards ni dialogue, avec une amertume palpable. Il pense que la Fédération algérienne de football (FAF) a manqué du respect à sa personne et à son travail accompli en le limogeant de cette manière.
Belmadi raconte avoir appris la nouvelle de son départ par un simple tweet. Pas de réunion, pas de discussion. Il a été surpris par l’annonce froide faite sur les réseaux sociaux. C’était irrespectueux sur le fond et sur la forme. Lui qui espérait continuer l’aventure jusqu’à la Coupe du monde 2026 n’a pas digéré cette sortie par la petite porte, sans même pouvoir s’expliquer.
Appel au dialogue malgré le conflit
Le conflit ne s’est pas arrêté là. Toujours sous contrat jusqu’en 2025, Belmadi réclame ses indemnités, estimées à 7,5 millions d’euros. En face, la FAF propose beaucoup moins : trois mois de salaire, pas plus. Malgré ce désaccord majeur, l’ancien milieu de terrain de l’OM dit avoir tenté de garder une attitude responsable. Il évoque plusieurs tentatives de discussion, sans succès.
Dans sa lettre, il ne ferme pourtant pas la porte. Au contraire, il appelle à une résolution à l’amiable, dans le respect mutuel, sans passer par des recours juridiques internationaux. Un geste fort, qui montre qu’au-delà du conflit, Belmadi reste animé par l’amour de l’Algérie. Il tend la main une dernière fois à ceux qui, selon lui, ont jusqu’ici préféré le rapport de force au dialogue.