Le climat est lourd du côté de N’Djamena. La sélection nationale du Tchad, les Sao, traverse une zone de turbulences dont elle peine à sortir.
En cause, une série de résultats catastrophiques lors des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, avec une dynamique de défaites qui a mis à mal tout espoir de qualification.
Depuis plusieurs mois, le terrain parle clair : six matches, six défaites, et une impression générale d’impuissance. La gifle encaissée face au Ghana (0-5) reste encore dans toutes les mémoires, sans oublier le revers face aux Comores, pourtant à portée de main. Le coach en place, Tahir Zakaria, nommé en février, n’a pas réussi à inverser la tendance.
Le vestiaire gronde, l’équilibre rompu
Ce n’est un secret pour personne : en interne, le groupe vit mal. Plusieurs cadres de l’effectif n’ont pas digéré le départ de Kevin Nicaise, le précédent sélectionneur. L’homme avait réussi à créer un début de cohésion, une dynamique, un état d’esprit. Son successeur, Tahir Zakaria, peine à instaurer la même confiance.
On murmure même que certains joueurs n’ont jamais vraiment adhéré à ses méthodes. Des séances froides, un discours qui passe mal, une communication qui sonne faux… Bref, le courant ne passe pas. Et dans une sélection, surtout dans un pays comme le Tchad où chaque rassemblement est un défi logistique, l’humain compte autant que la tactique.
La Fédération prépare le terrain pour un nouveau coach
Face à cette impasse, la Fédération a décidé de réagir. Un appel à candidatures devrait être lancé dans les jours à venir pour trouver un nouveau patron à la tête des Sao comme ne nous informent nos confrères d’Afrik Foot . Une commission technique a été constituée, avec pour mission de dresser le portrait-robot du coach idéal : charismatique, fédérateur, bon connaisseur du football africain, et capable de bâtir un projet sur la durée.
Pour l’instant, tout reste suspendu à la validation du ministère des Sports, mais dans les couloirs de la Fédération, on sent déjà que la page Zakaria est en train de se tourner.
Des matches amicaux pour recoller les morceaux
En attendant, pas question de rester inactif. Les Sao devraient disputer des matches amicaux en juin, histoire de garder le rythme, mais aussi de tester de nouvelles têtes. L’objectif ? Arriver avec un groupe plus soudé en septembre, quand les éliminatoires reprendront, avec au menu le Ghana, Madagascar, le Mali et les Comores. Pas une mince affaire.
Une chose est sûre : le football tchadien est à un tournant. Il ne s’agit plus simplement de changer d’entraîneur, mais bien de reconstruire une identité. Et si les bonnes décisions sont prises aujourd’hui, peut-être que les Sao pourront enfin sortir de l’ombre, et rêver plus grand.