L’Afrique du Sud avait l’opportunité de jouer contre le Maroc lors de la trêve de juin. Toutefois, le sélectionneur des Bafana Bafana, Hugo Broos, n‘a pas donné son aval pour qu’une telle opposition voit le jour. Il a justifié son choix en évoquant un contexte peu favorable pour défier une grande nation africaine.
Le technicien belge s’est expliqué lors d’une intervention télévisée sur la chaîne SABC Sport. Il a fait savoir que son effectif actuel est diminué par l’absence de plusieurs cadres retenus en club, ce qui ne permet pas aux siens de rivaliser avec les Lions de l’Atlas. Une posture assumée, même si elle peut surprendre après la victoire sud-africaine contre le Maroc à la dernière CAN.
Broos ne veut pas revivre le même scénario que face à la France
Hugo Broos n’est pas allé de mille chemins. Pour lui, affronter une équipe aussi solide que le Maroc sans un effectif au complet sera du suicide. Privé de nombreux joueurs du Mamelodi Sundowns, engagés en finale de Ligue des champions CAF, le sélectionneur ne voulait pas revivre une humiliation comme celle subie face à la France en 2022 (défaite 5-0).
“Il faut affronter un bon adversaire, pas le meilleur d’Afrique. Face au Maroc, on risquait une lourde défaite. Ce n’est pas ce dont nous avons besoin aujourd’hui”, a-t-il lancé avec franchise.
🎙 Hugo Broos (sélectionneur de l’Afrique du Sud 🇿🇦) :
“Le Maroc 🇲🇦 voulait un amical contre nous. J’ai dit non, mes meilleurs joueurs, dont ceux de Sundowns, ne seront pas disponibles à cause de la Coupe du Monde des clubs.” pic.twitter.com/JPHF5lFQoJ
— FRMF Xtra (@FRMFXtra) May 30, 2025
Deux adversaires plus accessibles pour préparer l’avenir
En lieu et place du Maroc, Broos a donc choisi de faire confiance à deux équipes d’un niveau plus abordable : le Mozambique et la Tanzanie, que les Bafana Bafana affronteront les 4 et 6 juin. L’objectif est clair : construire sereinement, tester de nouveaux joueurs et renforcer la cohésion, sans prendre de risques inutiles.
« Personne ne comprend qu’en affrontant le Maroc, nous risquons une lourde défaite. Il faut choisir un bon adversaire, mais pas le plus fort d’Afrique. »
Un choix qui peut paraître frileux, mais qui témoigne surtout d’une gestion pragmatique d’un groupe en pleine construction. Le rendez-vous avec le Maroc, lui, pourrait bien se tenir… lors de la prochaine CAN au Maroc.