Le choc du groupe A du CHAN 2025 a tourné au vinaigre pour les Lions de l’Atlas ce dimanche à Nairobi. Domptés 1-0 par le Kenya, les Marocains ont vécu une soirée difficile, eux qui évoluaient pourtant en supériorité numérique une bonne partie du match. Retour sur une défaite qui fait grincer des dents, et les explications du coach Tarik Sektioui.
Une entame convaincante mais un manque cruel de finition
Dès le coup d’envoi, le Maroc semblait avoir la main sur le jeu. Les locaux ont fait tourner le ballon, cherchant à mettre à mal la défense kényane regroupée. Mais malgré quelques incursions prometteuses, la dernière passe a souvent manqué de tranchant, et les occasions franches se sont raréfiées.
Sektioui ne s’en cache pas : « On a bien démarré, mais on a pêché dans le dernier geste. Quand on est devant, il faut savoir tuer le match. » La pression est montée au fil des minutes, et le bloc kenyan a su rester solide, refusant de laisser passer la moindre brèche.
Un bloc kenyan hermétique et une animation offensive en panne
Ce qui a plombé le Maroc, c’est surtout ce manque d’animation dans les 30 derniers mètres. Face à un Kenya qui a fermé les espaces comme un coffre-fort, les Lions ont manqué de créativité pour déverrouiller la défense adverse.
« Sur le terrain, on a perdu beaucoup de ballons bêtement, et ça a cassé notre rythme. Il fallait bouger, se créer des décalages, mais on a trop stagné », a regretté Sektioui. Un vrai coup de frein qui a empêché les Marocains d’enfoncer le clou.
Supériorité numérique sans impact : la frustration du coach
La deuxième période a vu l’expulsion d’un joueur kényan, ouvrant une belle porte aux Lions pour tenter le come-back. Mais la tâche s’est révélée plus ardue que prévu. Le Kenya, bien organisé en infériorité, a replié ses lignes et mis le frein à main.
« Quand l’adversaire joue à dix, c’est à nous de mettre la machine en marche, de faire courir le ballon, multiplier les mouvements. Là, on a manqué d’intensité et de percussion », a lâché Sektioui, amer.
Le mérite d’un Kenya discipliné
Malgré tout, le sélectionneur marocain a tenu à saluer l’adversaire. Le Kenya de Benni McCarthy a fait preuve d’une discipline tactique exemplaire, refusant de céder sous la pression. « Ils ont été solides derrière, organisés, et ont bien géré leurs temps faibles », a souligné Sektioui.
De son côté, McCarthy s’est réjoui d’une victoire méritée, fruit d’un gros travail collectif et d’une abnégation sans faille, même en infériorité numérique.
Le Maroc déjà dos au mur avant le choc contre la Zambie
Avec cette défaite, les Lions de l’Atlas restent sur 3 points après deux matchs, ayant bénéficié d’un forfait au second tour. Le prochain rendez-vous, jeudi au stade Kasarani contre la Zambie, s’annonce décisif.
Il faudra impérativement retrouver la vitesse d’exécution et le mordant offensif pour ne pas se faire sortir prématurément de ce CHAN, où chaque erreur se paye cash. Sektioui et ses hommes savent que le temps presse, et que la bataille ne fait que commencer.