À un an du coup d’envoi de la Coupe du Monde 2026 aux États-Unis, l’ambiance commence déjà à se tendre. Et ce n’est pas à cause d’une blessure ou d’une polémique sportive, mais bien à cause de la politique migratoire du président américain, Donald Trump. Fidèle à ses positions, il vient d’étendre la liste des pays concernés par son fameux « travel ban ». Et dans le lot, on retrouve une majorité de pays africains… dont certains pourraient très bien être qualifiés pour la compétition.
Des délégations autorisées, mais des tribunes privées de leurs supporters
Alors soyons clairs : les équipes nationales ne sont pas directement menacées. Les joueurs, entraîneurs et membres du staff bénéficieront d’exceptions pour pouvoir entrer sur le sol américain et disputer leurs matchs. Jusque-là, rien d’anormal. Mais le souci, il est ailleurs : ce sont les supporters des pays visés qui risquent d’être laissés à la porte.
Et ça, ça change tout. Car on le sait, une Coupe du Monde sans les chants, les danses, l’énergie et la ferveur du public africain, ce n’est plus vraiment la même fête. Ces fans sont le 12e homme, celui qui pousse, qui porte, qui galvanise. Les priver d’accès sous prétexte de nationalité, c’est priver leurs équipes d’une partie de leur force.
Une décision qui va à l’encontre de l’esprit du sport
Les pays actuellement concernés ou menacés d’extension du bannissement incluent entre autres le Nigeria, le Ghana, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, l’Egypte ou encore la RDC. Des nations qui ont toutes une vraie histoire avec le football, et qui peuvent légitimement rêver d’une qualification. Mais que restera-t-il de cette aventure si leurs supporters doivent rester à la maison, faute de visa ?
The U.S President Trump is now thinking about adding 36 more countries to the travel ban.
Most of them are from Africa, with 25 African countries 🇿🇦🇳🇬🇪🇬 possibly being included in the list. pic.twitter.com/hIyaS82Fep
— Africa View Facts (@AfricaViewFacts) June 16, 2025
La Coupe du Monde, c’est censé être un événement universel, une fête planétaire sans frontières ni exclusions. Loin des calculs politiques. En refusant l’accès aux supporters africains, l’administration Trump tourne le dos à l’un des principes fondamentaux du sport : l’inclusion.
Une fracture symbolique et une injustice réelle
Au-delà du terrain, c’est aussi une question d’image. Comment les États-Unis peuvent-ils accueillir un événement aussi mondial tout en fermant leurs portes à une partie du monde ? L’Afrique n’est pas un continent invité de dernière minute. Elle fait partie intégrante de l’histoire du football. Et les supporters africains ont toujours été présents, bruyants, colorés, joyeux, apportant une âme unique aux tribunes.
Avec ces restrictions, c’est toute une partie de cette âme qu’on risque de perdre.