Le Congo doit renoncer à son prochain match de qualification à la Coupe du monde 2026. Malgré la levée récente de sa suspension par la FIFA, la Fédération congolaise de football (FECOFOOT) et le ministère des Sports ont décidé, à l’issue d’une réunion tenue le 19 juin à Brazzaville, de ne pas envoyer l’équipe A pour cette rencontre prévue en septembre contre la Tanzanie.
Conflit latent et priorités redéfinies
La rencontre entre la direction des sports et le comité exécutif de la FECOFOOT a mis en lumière la volonté commune de recentrer les priorités. Avec l’équipe nationale A déjà hors course après une campagne catastrophique (défaites contre la Zambie et le Maroc, plusieurs forfaits), la fédération et le ministère ont préféré se concentrer sur d’autres objectifs, comme la préparation du CHAN 2024, où le Congo a été repêché après une décision favorable de la CAF.
L’encadrement des Diables Rouges locaux pour ce tournoi a d’ailleurs été confirmé : Fabrizio Cesana et son staff resteront en poste pour encadrer l’équipe cet été.
Risques de sanctions et crise budgétaire persistante
Cette décision de ne pas disputer le match de septembre, révélée par Sportnewsafrica et bien que justifiée par l’élimination prématurée, pourrait ne pas être sans conséquences. Si le Congo venait à faire l’impasse sur d’autres rencontres d’octobre, face au Niger et au Maroc, il s’exposerait à une amende, voire à une suspension en cas de récidive.
Par ailleurs, la Coupe du Congo est officiellement annulée. Quant aux clubs engagés dans les compétitions africaines, ils devront se débrouiller seuls : aucune subvention ne leur sera versée par le ministère, qui confirme le gel de son soutien financier. La FECOFOOT devra donc jouer un rôle central pour maintenir à flot les représentants congolais sur la scène continentale.