La Confédération africaine de football sort la boîte à surprises : dès samedi, après la réunion de son comité exécutif, elle devrait annoncer le lancement des appels à candidatures pour organiser pas moins de quatre éditions de la CAN (2029, 2031, 2033 et 2035). Autant dire que les grandes manœuvres vont commencer en coulisses.
Le Maroc et l’Afrique de l’Est déjà dans les starting-blocks
Pour mémoire, la CAN 2025 est déjà verrouillée par le Maroc (21 décembre au 18 janvier), tandis que l’édition 2027 se jouera en Afrique de l’Est, portée par le trio Kenya-Ouganda-Tanzanie. Mais derrière, la CAF ouvre un boulevard aux nations prêtes à se jeter dans la bataille pour accueillir la grand-messe du foot africain.
L’Éthiopie rêve d’un quatrième tour de piste
Pays historique de la CAN (hôte en 1962, 1968 et 1976), l’Éthiopie veut remettre ça en 2029. Le Premier ministre Abiy Ahmed a déjà dégainé la candidature fin octobre 2024. Les Éthiopiens espèrent rallumer la flamme du passé et offrir un tournoi aux couleurs locales.
Les deux Congo en tandem pour 2029
C’est la grosse cote : la RDC et le Congo ont commencé à discuter sérieusement pour porter ensemble l’édition 2029. Didier Budimbu, ministre des Sports congolais, est à fond pour donner de la visibilité à son pays, jusque sur les maillots de clubs européens comme le Barça. Une candidature surprise, mais qui pourrait séduire par son symbole d’unité régionale.
La Guinée veut marcher sur les traces de la Côte d’Ivoire
Portée par la réussite ivoirienne, la Guinée rêve d’organiser sa CAN dans « les prochaines années ». Pas de date fixée, mais une ambition affichée : faire mieux que son voisin. Facile à dire… beaucoup moins à faire. La barre est haute et il faudra se retrousser les manches pour convaincre la CAF.
Le Sénégal en stand-by, mais pas hors-jeu
Battu pour 2027, le Sénégal avait des vues sur 2029. Mais le nouveau gouvernement a redéfini ses priorités, mettant le projet de côté. Cela dit, une candidature pour 2031, 2033 ou 2035 reste tout à fait possible. Les Lions pourraient revenir dans la course quand le timing sera plus favorable.
La balle est désormais dans le camp des fédérations : entre promesses politiques, infrastructures à construire et lobbying à gogo, la bataille pour décrocher une CAN s’annonce aussi chaude qu’une finale à Abidjan.