Alors que la trêve internationale de juin bat son plein, le Togo reste silencieux, sans annonce officielle de match amical pour ses Éperviers. Une situation qui suscite incompréhension et frustration.
Une équipe à l’arrêt
La sélection togolaise, absente des quatre dernières Coupes d’Afrique des Nations, peine à se reconstruire. Tandis que ses voisins – Ghana, Bénin, Burkina Faso – multiplient les rassemblements, le Togo semble hors du tempo continental. Les joueurs sont en vacances, et aucune rencontre n’a été confirmée, malgré les rumeurs de matchs au Maroc contre la Zambie et le Zimbabwe.
Des désaccords entre le ministère des Sports, qui évoque un manque de moyens financiers, et la Fédération togolaise de football (FTF), pourtant favorable, auraient fait capoter l’organisation. Résultat : rien ne bouge à cinq jours de la fin de la trêve.
Une absence qui interroge
La presse locale ne décolère pas. Pour Robert Edorh, journaliste sportif, l’inaction est incompréhensible :
« C’est décevant pour un pays qui a déjà disputé une Coupe du monde. Cette trêve était idéale pour effectuer des tests, ajuster l’équipe de Daré Nibombé, et améliorer le classement FIFA. »
Même constat chez Donatien Ziggah qui dénonce un manque de volonté politique :
« Jouer à l’extérieur coûte cher ? Soit. Mais il était possible d’organiser un match à domicile. Le football reste un facteur unificateur, surtout dans un contexte social difficile. »
Une dynamique négative qui perdure
Depuis la nomination de Daré Nibombé, les résultats ne sont pas brillants (1 victoire, 3 nuls, 4 défaites). L’inconstance de l’équipe, combinée à l’échec pour la CAN 2025, pourrait expliquer ce désengagement progressif du pouvoir sportif togolais. Certains s’interrogent même sur l’intérêt de continuer à investir sans perspective immédiate.
En l’absence d’amical, le Togo manquera l’occasion de tester de nouveaux joueurs, notamment les binationaux récemment ciblés, et de renforcer son collectif. Prochaines échéances : la Mauritanie et le Soudan en septembre, pour les qualifications au Mondial 2026. Mais sans dynamique ni visibilité, difficile d’espérer un réel renouveau.