Le centenaire de la Coupe du Monde s’annonce grandiose… et controversé. Alors que l’édition 2030 doit être co-organisée par l’Espagne, le Portugal et le Maroc, avec un clin d’œil symbolique en Amérique du Sud, la CONMEBOL vient de lancer une idée qui bouscule tous les plans : élargir le tournoi à 64 équipes.
Un rêve sud-américain pour le centenaire
Dans le format actuel, seuls trois matchs inauguraux doivent se jouer en Argentine, en Uruguay et au Paraguay, afin d’honorer les racines de la compétition née à Montevideo en 1930. Mais la CONMEBOL estime que ce n’est pas suffisant. L’instance sud-américaine propose que chacun de ces trois pays accueille au moins un groupe complet, soit six rencontres chacun. Une manière de donner plus de poids historique au centenaire et de replacer l’Amérique du Sud au cœur de la fête.
Une idée audacieuse : 64 nations en lice
En parallèle, la CONMEBOL pousse un projet encore plus spectaculaire : porter, exceptionnellement, le nombre de sélections à 64 au lieu des 48 prévues. L’objectif affiché est de rendre ce Mondial unique dans l’histoire, plus inclusif et plus représentatif de la planète football. Une proposition qui ferait exploser le nombre de matchs et offrirait à de nouvelles nations, dont les nations africaines, la chance de découvrir le plus grand tournoi du sport roi.
🏆 El Mundial 2030 se jugaría con ¡64 SELECCIONES!, divididas e 16 grupos.
✅Sería oficial tras una reunión entre FIFA, UEFA y CONMEBOL.
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— Fútbol Fichajes (@FutboolFichajes) September 23, 2025
Une résistance européenne et nord-américaine
Ce projet ne fait pas l’unanimité. L’UEFA et la CONCACAF se montrent fermement opposées, avançant des arguments logistiques et financiers. Plus d’équipes, c’est plus de stades, plus de déplacements et un calendrier encore plus chargé. Ces confédérations craignent également que le niveau global du tournoi soit dilué, avec des rencontres moins compétitives.
Vers un compromis possible
Consciente des résistances, la CONMEBOL sait que l’hypothèse des 64 équipes a peu de chances de passer. Elle insiste donc surtout sur l’autre volet de sa proposition : augmenter le nombre de matchs disputés en Amérique du Sud. Cette option, plus mesurée, pourrait séduire la FIFA qui cherche à célébrer dignement les 100 ans de la Coupe du Monde.
Un siècle après la première édition à Montevideo, l’Amérique du Sud entend bien marquer de son empreinte l’histoire de 2030. Reste à savoir jusqu’où la FIFA acceptera d’aller pour conjuguer symbolique et faisabilité.
Rappelons que le Maroc est l’un des organisateurs du tournoi en compagnie de l’Espagne et du Portugal