En visite à Conakry pour un court séjour de trois jours, Serhou Guirassy s’est livré sans langue de bois ce samedi face à la presse nationale. Le buteur vedette du Syli national, auréolé d’une brillante saison en club, a pris le temps d’aborder avec franchise les maux du football guinéen, ses ambitions personnelles, mais aussi les raisons d’espérer.
Un regard lucide sur la saison et l’objectif collectif
« L’objectif est clair : faire mieux que l’an dernier collectivement », a lancé Guirassy d’entrée, conscient que son succès personnel – notamment la qualification de son club pour la Ligue des champions – ne suffit pas à masquer les failles du collectif national. Pour lui, la priorité reste la régularité et la forme physique :
« Sans la santé, il est impossible de performer. Le reste viendra naturellement », a-t-il ajouté dans des propos relayés par Guineenews.org.
Aujourd’hui marquait le début de la distribution de dons de Serhou Guirassy pour le lancement de son ONG “Africa Niorondema” qui veut dire en diakhanké “l’entraide”.
Tout le long de son séjour, l’international guinéen va parcourir des orphelinats, ong… pic.twitter.com/KGMXKsV6Ru
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Une CAN sans la Guinée : un échec qui fait mal
L’absence du Syli national à la CAN 2025 au Maroc reste une plaie ouverte. L’attaquant ne s’en cache pas :
« Ne pas être à la CAN, c’est une énorme déception. Franchement, pour un pays comme le nôtre, c’est presque une honte. »
Guirassy ne cherche pas d’excuses. Il pointe plutôt un problème récurrent de fond :
« Il y a du talent, il y a des joueurs… mais il manque de la discipline. Face à la Tanzanie, on a été battus à deux reprises. Il faut reconnaître qu’ils étaient meilleurs. »
🎙️« C’EST UNE HONTE » Guirassy ne digère toujours pas la non qualification de la Guinée à la CAN 2025
En marge d’un séjour à Conakry pour la réalisation d’une série d’actions caritatives, Serhou a déploré l’incapacité du Syli à se qualifier à la CAN.
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Des raisons d’espérer : le retour au 28 Septembre
Parmi les rares motifs de satisfaction, le retour annoncé du Syli national au Stade du 28-Septembre à Conakry. Une perspective qui réjouit le natif d’Arles :
« Ne pas jouer à domicile, c’est lourd. On a besoin de nos supporters. Revenir ici, c’est important, surtout pour les jeunes qui nous soutiennent avec passion. »
Snobé mais serein : « Je fais le boulot, le reste… »
Interrogé sur son absence dans certaines équipes-types et palmarès de fin de saison, malgré son statut de co-meilleur buteur de la Ligue des Champions (aux côtés de Rafinha), Guirassy garde les pieds sur terre :
« Bien sûr que parfois, on se pose des questions. Mais honnêtement ? Je m’en fous. Je sais ce que j’ai accompli. Je me concentre sur le terrain, pas sur les récompenses. »
Un capitaine blessé mais toujours debout
À travers cette sortie médiatique, Sékou Guirassy incarne à la fois la déception et l’espoir du football guinéen. Un joueur qui ne se cache pas, qui assume, et qui appelle à une prise de conscience collective. Plus qu’un buteur, un leader de vestiaire qui rêve toujours de hisser haut les couleurs du Syli.
Guinea's Serhou Guirassy becomes the first African national to score 37 goals in a single season for a club in Europe’s top 5 leagues since Mo Salah’s legendary 44 in 2017/18.
A season for the books. 📝🔥
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